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Choisir le meilleur médecin pour le traitement des varices

Aucune spécialité médicale ne détient le monopole absolu dans la prise en charge des varices. Entre angiologues, chirurgiens vasculaires et phlébologues, les parcours de soins se superposent ou divergent selon les pratiques locales, les innovations techniques et la formation des praticiens.

Certains traitements, longtemps réservés au bloc opératoire, sont désormais proposés en cabinet médical. Les recommandations évoluent rapidement, tandis que la prise en charge reste hétérogène d’une région à l’autre. Les différences de coût, de récupération et de suivi compliquent encore le choix, rendant indispensable une information claire et structurée.

Comprendre les varices et les options de traitement disponibles

Les varices : voilà un mot qui évoque bien plus que des veines apparentes sur les jambes. Il s’agit d’une dilatation anormale d’une veine, le plus souvent sur les membres inférieurs. Cette situation découle d’une insuffisance veineuse chronique, qui gêne le retour du sang vers le cœur. Si l’hérédité pèse lourd dans l’histoire, d’autres facteurs comme la grossesse, l’âge, le surpoids ou le manque d’activité physique jouent aussi leur rôle. Les femmes y sont plus fréquemment confrontées, et la première alerte prend la forme d’une sensation de jambes lourdes. Parfois, œdèmes et, à un stade avancé, ulcères viennent s’ajouter à la liste des désagréments.

Au-delà du regard posé sur l’esthétique, ces troubles peuvent évoluer vers des complications redoutées. La phlébite, par exemple, menace non seulement la mobilité mais aussi la santé générale. Dès qu’apparaissent les premiers symptômes, il est donc capital d’obtenir un diagnostic fiable. Celui-ci repose principalement sur l’examen clinique et l’échographie Doppler, qui permet d’évaluer le flux sanguin et de repérer précisément le reflux.

Pour traiter les varices, plusieurs options existent. Voici les principales approches utilisées aujourd’hui :

  • Contention élastique : bas, collants ou chaussettes sont prescrits en première intention. Leur rôle : stimuler le retour veineux et atténuer l’inconfort.
  • Sclérothérapie : on injecte un produit sclérosant dans la veine atteinte pour la faire disparaître. Cette solution convient surtout aux vaisseaux de petit ou moyen calibre.
  • Laser endoveineux et radiofréquence : ces techniques thermiques, réalisées sous contrôle échographique, ferment la veine malade sans intervention chirurgicale lourde.
  • Chirurgie (stripping, crossectomie, phlébectomie) : on enlève ou on détruit la veine saphène, généralement dans les cas étendus ou compliqués.

Les veinotoniques peuvent alléger les symptômes, mais il n’a jamais été prouvé qu’ils modifient l’évolution de la maladie. Des méthodes complémentaires comme la pressothérapie cardio-synchronisée ou la stimulation électrique douce sont parfois proposées, notamment pour maximiser le retour veineux chez les patients gênés dans leur mobilité quotidienne.

Quand et pourquoi consulter un spécialiste des varices ?

Quand les varices s’installent sur les jambes, il ne s’agit pas seulement d’une question d’apparence. Que ce soit une sensation de jambes lourdes, des gonflements ou la survenue de petites ulcérations, ces signaux sont à prendre au sérieux. Souvent, ils témoignent d’une insuffisance veineuse débutante qui, sans prise en charge, peut évoluer vers des complications comme la phlébite. Face à ces signes, il est recommandé de consulter un spécialiste des troubles veineux.

En France, le phlébologue est l’interlocuteur privilégié pour le diagnostic et le traitement des varices. Selon les cas, il peut s’agir également d’un angiologue ou d’un chirurgien vasculaire. Ce professionnel réalise d’abord un examen clinique, puis recourt à l’échographie Doppler pour visualiser le parcours du sang dans les veines et quantifier le reflux. Cette exploration précise permet d’identifier les veines concernées, d’estimer la gravité, d’écarter des contre-indications et de définir une stratégie appropriée.

Dans la plupart des situations, le médecin généraliste oriente vers ce spécialiste dès l’apparition de symptômes caractéristiques. Cependant, il existe des situations où une consultation directe s’impose, notamment si l’une des circonstances suivantes survient :

  • aggravation rapide des manifestations (douleur, gonflement localisé, rougeur, sensation de chaleur) ;
  • apparition d’une plaie chronique ou d’un ulcère ;
  • antécédents familiaux de phlébite ou de maladie veineuse sévère.

Agir rapidement améliore nettement la qualité de vie. Qu’il s’agisse de mettre en place une contention élastique ou d’opter pour un traitement ciblé, la prise en charge spécialisée change la donne. La sécurité sociale rembourse la grande majorité des soins lorsque le recours au spécialiste est justifié, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).

Examen médical des jambes avec un professionnel et un appareil

Comparer les traitements : efficacité, coûts, récupération et effets secondaires

Devant les varices, le choix du soin dépend de l’état veineux, de l’étendue des lésions et aussi des préférences du patient. La contention élastique, bas, chaussettes ou collants, reste la référence pour soulager jambes lourdes et œdèmes. Abordable et remboursée, elle nécessite une utilisation régulière, mais ne stoppe pas la progression de la maladie.

Pour s’attaquer directement à la maladie veineuse, plusieurs alternatives sont envisageables :

  • Sclérothérapie : injection d’un agent sclérosant dans la veine touchée. Cette technique, idéale pour les veines superficielles, est rapide, peu douloureuse et peut se faire en cabinet. Elle peut provoquer une inflammation locale ou des taches pigmentées, et n’est pas indiquée en cas d’antécédent de phlébite ou de problème de coagulation.
  • Laser endoveineux et radiofréquence : méthodes mini-invasives utilisant la chaleur pour fermer la veine malade sous contrôle échographique. Elles permettent une reprise rapide des activités, avec peu d’arrêt de travail, mais le coût reste variable en fonction du praticien. Parmi les effets secondaires potentiels : sensation de tension, ecchymoses, rarement brûlure cutanée.
  • Chirurgie classique (stripping, phlébectomie, crossectomie) : intervention réalisée sous anesthésie, réservée aux cas sévères. Elle nécessite généralement une courte hospitalisation, une récupération un peu plus longue, avec des risques typiques de toute chirurgie (saignements, infections).

Quant aux veinotoniques, ils soulagent les sensations désagréables, mais leur effet sur le cours de la maladie n’a pas été établi. Des dispositifs comme la pressothérapie cardio-synchronisée ou la stimulation électrique douce peuvent apporter un plus, notamment pour les personnes peu mobiles ou âgées, afin de renforcer le retour veineux.

L’arsenal thérapeutique contre les varices n’a jamais été aussi large. À chacun, en dialogue avec son spécialiste, de composer la solution la plus adaptée, entre soulagement immédiat et protection à long terme. La santé veineuse ne se joue jamais au hasard, mais dans le choix éclairé, et assumé, du bon interlocuteur à chaque étape.