Maladies courantes chez les adolescents et leurs symptômes
Un chiffre simple : près d’un adolescent sur cinq consulte aujourd’hui pour un trouble psychologique ou une maladie chronique, là où les infections classiques n’occupent plus le devant de la scène. Longtemps considérés comme passagers, certains symptômes caractéristiques de cet âge masquent parfois des pathologies dont la détection tarde, compliquant la vie de milliers de jeunes.
Les modes de vie se transforment, les réseaux sociaux s’invitent partout, le stress scolaire s’intensifie. Les maladies n’apparaissent plus tout à fait comme avant. Désormais, détecter rapidement les signaux d’alerte fait toute la différence, pour éviter des conséquences parfois lourdes et adapter au mieux l’accompagnement.
Plan de l'article
Les maladies les plus fréquentes chez les adolescents : ce qu’il faut savoir
Chez les adolescents, la donne médicale évolue. Les infections typiques de l’enfance laissent du terrain à des troubles mal identifiés, souvent difficiles à diagnostiquer. Prenons le syndrome de fatigue chronique (CFS/ME), ou encéphalomyélite myalgique : ce trouble frappe par une fatigue extrême et durable, des difficultés de concentration surnommées « brouillard cérébral », et des douleurs diffuses qui s’invitent dans le quotidien. Autrefois réservé aux adultes, il concerne aujourd’hui aussi les enfants et adolescents, avec une prédominance chez les filles dès la puberté.
Preuve que le contexte change, une multitude de facteurs peuvent déclencher ces maladies : infection virale (en particulier par le virus d’Epstein-Barr), stress marqué, parfois vaccination HPV ou choc psychique. Les symptômes ne mettent pas longtemps à apparaître : fatigue envahissante, sommeil qui ne ressource plus, douleurs articulaires, angines répétées. Souvent, anxiété et dépression viennent compliquer l’ensemble, rendant l’identification de la maladie plus délicate.
En France, grâce à la vaccination, les maladies dites « infantiles » comme la rougeole, les oreillons ou la rubéole reculent. Mais depuis quelques années, la surveillance se concentre sur les maladies chroniques de l’adolescent. S’il y a une lueur d’espoir, c’est que le CFS/ME reste plus réversible chez les jeunes que chez les adultes ; une prise en charge précoce peut nettement accélérer la reprise ou l’atténuation des symptômes.
Comment reconnaître les symptômes qui doivent alerter parents et proches ?
Distinguer une mauvaise passe d’un problème de santé avéré n’a rien d’évident. Pourtant, certains symptômes doivent pousser à la vigilance, notamment quand ils persistent ou s’aggravent. Une fatigue inhabituelle, résistante au repos et aux vacances, mérite toujours d’être prise au sérieux. Cette fatigue s’accompagne le plus souvent d’une faiblesse physique, d’un manque de concentration, d’un ralentissement à l’école, ou encore de cette désagréable impression de « brouillard mental ».
Pour identifier plus précisément ces signes, il faut être attentif aux éléments suivants :
- perturbation du sommeil (problèmes à s’endormir, réveils multiples, besoin de dormir très marqué)
- douleurs articulaires ou musculaires survenant sans blessure
- gorge irritée à répétition ou voix constamment fatiguée
- repli sur soi, moindre intérêt pour les activités appréciées, isolement social
Les troubles dépressifs ou anxieux se trahissent par une irritabilité soudaine, une perte d’énergie, des notes qui s’effondrent. Les effets se font sentir dans toutes les sphères de la vie : école, famille, amis. À surveiller également : infections virales récurrentes, perte de poids accélérée ou dérapage vers des troubles alimentaires (anorexie, boulimie). Une consultation rapide s’impose dans ces cas.
Une attention particulière doit également être portée à toute plainte somatique inhabituelle et à la fréquence des visites à l’infirmerie. Si le doute persiste, mieux vaut solliciter un professionnel de santé pour démêler l’origine du problème, avant que la situation ne s’installe.
Santé mentale à l’adolescence : mieux comprendre pour mieux accompagner
L’heure n’est plus à la discrétion sur la santé mentale des adolescents : la question s’impose désormais à tous. Covid-19, confinements successifs, chute des interactions et explosions du stress… Les troubles psychiques progressent : dépression, anxiété, troubles du comportement alimentaire ou addictions gagnent du terrain. Impossible d’isoler la santé mentale de la santé tout court. Partout, les professionnels signalent l’augmentation forte des consultations pour mal-être psychologique chez les plus jeunes.
Des indices sont souvent visibles : irritabilité durable, plaintes somatiques fréquentes, retrait progressif, désintérêt même pour ce qui motivait autrefois, parfois apparition de pensées suicidaires. Les jeunes adultes ou étudiants n’y échappent pas. Cela se traduit aussi par un manque d’enthousiasme, la tentation du décrochage scolaire, la difficulté à envisager l’avenir sereinement.
Face à cette réalité, plusieurs solutions existent : Mon Bilan Prévention, Mon Soutien Psy, Santé Psy Étudiant. Consulter son médecin généraliste est souvent la première étape ; il peut orienter vers le bon interlocuteur, et proposer un soutien adapté. Il est donc possible d’agir sans attendre que la situation ne s’aggrave, en maintenant le lien avec l’école, la famille, les amis.
Voir, écouter, intervenir sans tarder : ce trio change la trajectoire d’une adolescence difficile. Espérer plus qu’une simple sortie de crise, c’est miser sur un avenir où chaque jeune avance le regard tourné vers demain.
